Un souffle de solidarité vient d’Algérie pour soulager le Liban, plongé dans une crise énergétique sans précédent. Le pétrolier algérien « In Ecker » a quitté jeudi les côtes algériennes, emportant une première cargaison de 30 000 tonnes de carburant, une bouée de sauvetage destinée à relancer les centrales électriques libanaises et à sortir le pays des ténèbres.
Cette décision, fruit d’une solidarité agissante, a été prise par le président algérien Abdelmadjid Tebboune en réponse à l’appel à l’aide lancé par le Liban, où les centrales électriques étaient à l’arrêt faute de carburant. Le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, s’est entretenu avec son homologue libanais, Nagib Mikati, pour l’informer de cette décision salutaire.
Le chargement de ce précieux liquide s’est effectué dans le port de Skikda, un des poumons industriels de l’Algérie. Pendant 18 heures, les équipes de Sonatrach, la compagnie nationale algérienne des hydrocarbures, ont œuvré sans relâche pour remplir les cuves du pétrolier. Une fois les procédures techniques et administratives accomplies, l’ « In Ecker » a pris le large, emportant avec lui l’espoir d’un rétablissement rapide de l’approvisionnement en électricité au Liban.
Cette cargaison provient de la raffinerie de Skikda, une infrastructure industrielle de premier plan en Afrique. Avec une capacité de production annuelle de 16,5 millions de tonnes, cette raffinerie est un acteur majeur dans le secteur énergétique algérien.
L’Algérie, premier exportateur africain de gaz naturel et septième mondial, confirme ainsi son rôle de pays solidaire et engagé dans la stabilité régionale. Ce geste de fraternité témoigne des liens historiques et culturels qui unissent les deux pays.
Si cette première livraison est un soulagement bienvenu pour le Liban, elle n’est qu’une première étape. D’autres cargaisons sont prévues pour assurer un approvisionnement régulier en carburant et permettre ainsi au Liban de surmonter cette crise énergétique.