Perspectives économiques de l’Algérie en 2024-2025 selon la Banque mondiale

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La Banque mondiale a publié le 30 mai 2025 un rapport analysant la situation économique de l’Algérie. Ce document intitulé « Accélérer les gains de productivité pour une croissance diversifiée et résiliente » présente des données chiffrées sur l’évolution récente et les perspectives à moyen terme de l’économie algérienne.
En 2024, l’économie algérienne a enregistré une croissance solide, avec un PIB hors hydrocarbures en progression de 4,8%. Cette performance a compensé la contraction de 1,4% du secteur des hydrocarbures. L’investissement soutenu et la consommation des ménages ont stimulé les activités manufacturières et de services. Cependant, la croissance a été affectée par la baisse des exportations d’hydrocarbures (-10,2%) et l’augmentation des importations (+9,7%), conduisant à un déficit courant de 1,7% du PIB. Le déficit budgétaire a atteint 13,9% du PIB, son niveau le plus élevé depuis 2015, en raison de la chute des recettes pétrolières (-31,1%) et de la hausse continue des dépenses publiques (+9%).
La Banque mondiale anticipe un ralentissement de la croissance à 3,3% en 2025. La production d’hydrocarbures devrait rebondir de 1,6%, tandis que la croissance hors hydrocarbures ralentirait à 3,6%. Le déficit courant pourrait se creuser à 6,6% du PIB sous l’effet de la baisse des prix pétroliers. Le déficit budgétaire devrait atteindre 14,5% du PIB avant de commencer à se résorber. La dette publique, estimée à 48,5% du PIB en 2024, pourrait augmenter sensiblement avec l’épuisement du Fonds de Régulation des Recettes.
Les hydrocarbures représentent 79% des recettes d’exportation et 43% des recettes budgétaires en 2025, ce qui souligne la dépendance persistante de l’économie à ce secteur. La Banque mondiale identifie plusieurs défis structurels, notamment la nécessité d’améliorer la productivité dans les secteurs manufacturiers et des services, et de réorienter progressivement l’emploi vers des activités à plus haute valeur ajoutée. L’institution recommande une meilleure allocation des ressources publiques et des réformes visant à développer le secteur privé. L’inflation a ralenti à 4% en 2024, après avoir atteint 9,3% en 2023, principalement en raison de la performance du secteur agricole et de la stabilité du taux de change.

 

 

 

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