Les perspectives économiques de la Tunisie semblent s’éclaircir légèrement. Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, la croissance du PIB devrait atteindre 2,2% en 2025, contre 1,2% en 2024. La reprise, bien que modeste, est soutenue par une amélioration attendue du climat des affaires et des financements extérieurs.
La potentielle progression s’explique en partie par une stabilisation de la situation politique et sociale, ainsi que par des efforts de réforme entrepris par les autorités. Toutefois, la persistance de la sécheresse et les défis structurels de l’économie tunisienne continuent de peser sur les perspectives à moyen terme.
Le taux de chômage, particulièrement élevé chez les jeunes, demeure une préoccupation majeure. De plus, la dette publique représente toujours un fardeau considérable pour les finances publiques. La fragilité du secteur bancaire et la faible compétitivité des entreprises tunisiennes constituent également des obstacles à une croissance durable.
Pour consolider cette reprise et assurer un développement économique inclusif, la Tunisie devra mettre en œuvre un ensemble de réformes ambitieuses. Il s’agit notamment d’accélérer la diversification de l’économie, de promouvoir l’investissement privé, de renforcer la gouvernance et de lutter contre la corruption.
La Tunisie évolue dans un environnement régional marqué par l’instabilité et les conflits. Les tensions géopolitiques et les chocs exogènes, tels que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, continuent d’aggraver les vulnérabilités économiques du pays.