En septembre dernier, après la signature de l’accord avec les protestataires, tout le monde était content et croyait que la page était tourné. Iyed Dahmani et Mohamed Trabelsi doivent être, aujourd’hui, les premiers déçus.
Au bout du compte, c’est la bétise humaine qui a eu raison de toutes les solutions et de la patience qui ont accompagné, des mois durant, le feuilleton, « restera, restera pas », d’une entreprise dont l’impact était plus que positif sur l’Ile de Kerkennah et par conséquent, sur l’économie nationale. La société a annoncé, ce mercredi 14 décembre 2016, l’arrêt de ses activités sur l’île.
Elle en a informé l’Etat tunisien et affirmé qu’il est impossible de poursuivre l’activité de l’entreprise. Les protestataires continuant à empêcher les camions de passer. L’aberration c’est qu’une seule personne a réussi à stopper la production d’une entreprise d’Etat, rien qu’en empêchant, en l’absence des forces de sécurités exclus de l’île, les camions de l’entreprise de monter à bord du bac pour aller vider leurs chargements. Le ridicule ne tue plus. Car, cet individu isolé a réussi à bloquer les camions, pour exiger qu’il doit bénéficier soit d’un tracteur soit d’un projet. Ça, c’était le déclencheur d’un nouveau mouvement de protestation qui a plus d’ampleur.
Deux couples de diplômés au chômage, signataires de l’accord de septembre et qui, comble du ridicule, bénéficient déjà de la prime de Petrofac, se sont joints au « maître chanteur ».
Raison invoquée : ils refusent de ne pas faire partie de la première tranche de 30% recrutés par l’Etat après la signature de l’accord fin septembre dernier. Le décor de la protestation est constitué de tentes installées dans le port pour empêcher les camions de condensat de rejoindre les bacs.
Cette situation ayant trop duré, Petrofac prévoit d’arrêter sa production et de licencier des ouvriers, les charges et les pertes engendrées par le blocage des camions étant insupportable.
Un nouvel épisode de négociation avec les protestataires est-il en cours ? Rien n’est moins sûr. Cela ne ferait que prouver que l’Etat est incapable de faire régner la loi.