La dégringolade du prix du baril du pétrole se poursuit. Il a atteint, lors des derniers échanges à Wall Street, jeudi, 49,41 dollars, ce qui représente le plus bas niveau depuis près de 14 mois. D’un autre côté, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a atteint les 57,50 dollars.
Cette baisse inédite des prix a totalement contredit les prévisions émises par les analystes en octobre dernier, qui avaient tablé sur un baril à plus de 100 dollars vers la fin de l’année.
La tendance baissière s’explique par la hausse de la production des grands pays pétroliers, à l’instar de l’Arabie Saoudite, de la Russie et des États-Unis. Autre facteur : la demande chinoise en or noir, qui s’est révélée moins importante que prévue, ce qui a déséquilibré la balance de l’offre et de la demande. Les pays de l’OPEP (organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) ont, dans ce contexte, décidé de baisser la production afin de pousser les prix vers la hausse, compte tenu de la demande croissante des pays émergeant, avec, à leur tête, la Chine. Néanmoins, certains analystes doutent de la volonté des pays de l’OPEP.
Quel sera l’impact de la baisse des prix du baril de pétrole sur la Tunisie ? Depuis le printemps dernier, le gouvernement a décidé d’aligner les prix du carburant à celui du cours mondial. Va-t-on, par conséquent, assister à une baisse prochaine des prix, sachant que la prochaine révision des prix pourrait avoir lieu en décembre 2018 ? Par ailleurs, le gouvernement se retrouve, aujourd’hui, avec un coup de pouce inespéré pour la loi de Finances 2019. Celle de 2018 a été élaborée sur la base d’un baril à 70 dollars environ. Pour 2019, on devrait pouvoir partir, si tout va bien, sur la base d’un baril à 50 dollars environ. A moins que de nouveaux rebondissements aient lieux risquant de changer la donne. Les tensions géopolitiques actuelles entre la Russie et l’Ukraine risqueraient de perturber les cours de l’or noir. Reste à savoir, d’un autre côté, les mesures qui seront prises par l’OPEP.