Les perspectives du marché pétrolier s’assombrissent. Deux poids lourds de la finance mondiale, Goldman Sachs et Morgan Stanley, prévoient une baisse des prix du baril en 2025. Cette tendance à la baisse serait principalement due à une offre abondante et à une demande mondiale qui peinerait à suivre.
Goldman Sachs estime que le prix moyen du Brent, la référence européenne, pourrait se situer autour de 76 dollars le baril l’année prochaine. Les analystes de la banque expliquent cette prévision par une production américaine en hausse, une OPEP+ qui pourrait augmenter sa production et une demande chinoise en berne.
Morgan Stanley partage ce point de vue et prévoit également une baisse des prix. Selon la banque, le marché pourrait connaître une certaine tension jusqu’au troisième trimestre 2024, mais une surabondance d’offre pourrait se dessiner par la suite.
Malgré ce consensus sur une tendance à la baisse, les analystes restent prudents. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, notamment les attaques des Houthis, pourraient rapidement faire grimper les prix. De plus, les stocks de pétrole demeurent importants, mais pourraient s’épuiser plus rapidement que prévu en cas de hausse inattendue de la demande.
Plusieurs facteurs clés pourraient influencer l’évolution des prix du pétrole dans les mois à venir :
- La demande chinoise: La reprise économique chinoise est essentielle pour soutenir la demande mondiale de pétrole.
- La politique de l’OPEP+: Les décisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés (OPEP+), notamment sur les niveaux de production, auront un impact significatif sur le marché.
- La production américaine de schiste: La capacité des États-Unis à augmenter leur production de pétrole de schiste est un autre facteur déterminant.
- Les tensions géopolitiques: Tout événement majeur au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde pourrait provoquer une volatilité des prix.
Un recul des prix du pétrole aurait des conséquences importantes pour l’économie mondiale. Elle pourrait stimuler la croissance en réduisant les coûts de production pour les entreprises et en augmentant le pouvoir d’achat des consommateurs. En revanche, elle pourrait également peser sur les revenus des pays exportateurs de pétrole.