Les marchés pétroliers ont enregistré un repli modéré en matinée, réagissant à des données inattendues sur les stocks américains. Vers 09h50 GMT, le Brent de la mer du Nord pour septembre affichait une baisse de 0,38% à 69,92 dollars le baril, tandis que le WTI américain pour août cédait 0,54% à 68,01 dollars.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a en effet révélé mercredi une accumulation imprévue des réserves commerciales de brut aux États-Unis. Durant la semaine close le 4 juillet, les stocks ont gonflé de 7,1 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une diminution de 1,6 million. Cet écart significatif a immédiatement pesé sur les cours, rappelant la sensibilité des marchés aux indicateurs d’offre et de demande.
Le marché évolue dans un paradoxe apparent. D’un côté, les augmentations de production décidées par l’OPEP+ ces derniers mois auraient dû entraîner une chute plus marquée des prix. De l’autre, les incidents répétés en mer Rouge – dont une nouvelle attaque revendiquée mercredi par les Houthis yéménites contre un navire marchand – maintiennent une prime de risque. Tamas Varga de PVM Energy compare cette situation à la pièce « En attendant Godot », où le surplus tant annoncé tarde à se matérialiser pleinement.