Les prix du pétrole ont légèrement augmenté en début de matinée ce mercredi 3 janvier, sur fond de préoccupations persistantes liées aux interruptions des expéditions dans la mer Rouge et à l’escalade de la tension dans le Moyen-Orient. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du marché européen, a gagné 0,2 % à 76,15 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), référence du marché américain, a progressé de 0,3 % à 70,70 dollars.
Risques géopolitiques et économiques en balance
Cependant, les prix du pétrole restent sous pression, après avoir chuté de plus de 2 % mardi. La volatilité des prix est imputée aux risques géopolitiques mais également aux pressions économiques. D’un côté, les tensions entre Israël et le Hamas, ainsi que la guerre en Ukraine, continuent de peser sur les cours. Une escalade du conflit pourrait bloquer les routes d’approvisionnement ou entraîner des sanctions, ce qui ferait grimper les prix.
Élections dans trois pays producteurs de pétrole
D’un autre côté, les craintes d’une récession mondiale, le ralentissement de la demande en Chine et les excédents d’offre exercent une pression à la baisse sur les prix. En 2024, les élections dans trois pays producteurs de pétrole, les États-Unis, la Russie et le Venezuela, pourraient également avoir un impact sur les cours. En Russie, la réélection de Vladimir Poutine, qui est attendue, signifierait le maintien du statu quo de la guerre en Ukraine et des sanctions occidentales. Au Venezuela, les tensions avec la Guyane pourraient perturber la production pétrolière dans la région.
Prévisions de prix pour 2024
Les organisations internationales et les institutions financières donnent une fourchette de prix de 70 à 93 dollars en 2024. Goldman Sachs prévoit que le Brent évoluera entre 70 et 90 dollars le baril, l’AIE à 82,57 dollars le baril, Barclays à 93 dollars en 2024 et S&P Global à 85 dollars.
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