La crise de l’industrie pharmaceutique bat encore son plein en Tunisie. C’est dans ce contexte qu’une rencontre régionale sur les politiques et les stratégies nationales sur les médicaments, co-organisée avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a eu lieu ce jeudi 5 juillet 2018 à Hammamet, en présence, notamment, du ministre de la Santé Imed Hammami.
Le ministre a été interpellé sur la brûlante question de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT), en proie à un lourd déficit causé par les impayés que lui doivent les hôpitaux publics et la Caisse Nationale d’assurance maladie (CNAM). « Les réserves stratégiques en médicaments équivalent à 3 mois environ, malgré un léger recul. Elles atteignent environ 2 mois et 19 jours », a-t-il précisé, ajoutant que tout sera mis en oeuvre pour que les réserves atteignent l’équivalant de 6 mois à la fin de l’année 2018.
Le ministre a noté, dans ce même cadre, une amélioration au sein de la PCT. Le Chef du gouvernement suit personnellement ce dossier depuis la tenue du CMR du 11 juin dernier. Le ministère de la Santé, pour sa part, s’est engagé à fournir tous les médicaments vitaux, au même titre que les médicaments de substitution selon le ministre. D’ailleurs, une cellule spéciale a été créée pour se charger de ce dossier. « Nous avons aussi constaté une amélioration au niveau de la gouvernance des médicaments et en termes de lutte contre la corruption », a-t-il encore assuré.
Un conseil national de la santé
D’autre part, le ministre est revenu sur les principaux objectifs de la rencontre de l’OMS qui devrait se solder par la création d’un conseil national de la santé publique, présidé par le Chef du gouvernement. Cette entité sera chargée de prendre des décisions pour l’amélioration des services de santé.
« Des stratégies et des politiques seront mises en place afin de résoudre les problématiques du secteur de la santé. Pour ce faire, les professionnels du secteur, qu’ils soient issus du secteurs public ou privé, seront sollicités, au même titre que les activistes de la société civile », a encore souligné Imed Hammami.