Dans un communiqué, le ministère de l’Energie, des Mines et de la transition énergétique a mis en garde tous ceux qui causent des perturbations dans la production, le transport du phosphate ou tout dommage aux institutions du secteur en rappelant qu’il allait appliquer strictement la loi.
Le ministère a indiqué que la production de phosphate a été presque complètement interrompue au cours du mois de juillet, car elle n’a pas dépassé 36000 tonnes depuis le début du mois.
On enregistre également la perturbation totale du transport par train, et de la moitié du transport par camion suite aux sit-in des demandeurs d’emploi.
Face à cette situation, le niveau des stocks dans les usines du Complexe chimique tunisien a été ramené à son plus bas niveau, ce qui conduit le complexe à suspendre complètement ses unités industrielles dans un délai de deux jours, selon le même communiqué.
« La situation est devenue critique dans la mesure où le Complexe chimique tunisien n’est pas en mesure de fournir les engrais nécessaires au marché local pour se préparer à la prochaine saison agricole, en plus de la situation financière difficile car il est devenu incapable de garantir les salaires de ses agents et de payer ses clients, peut-on lire dans le communiqué. Face à la détérioration du secteur, le ministère rappelle que la perturbation de la production entraînera des dommages directs au complexe des phosphates de Gafsa et au groupement chimique tunisien, ainsi qu’aux principaux lieux de travail ».
Le ministère souligne que les revendications sociales pertinentes dans la région ne doivent pas occulter la situation d’urgence à laquelle l’entreprise est arrivée, et la nécessité de son sauvetage en faisant de l’arrêt des perturbations de la production une priorité absolue, en particulier à la lumière de la crise politique et financière que traverse le pays.
H.A.