Phosphates : un manque-à-gagner de 230 MDT pour la Tunisie à cause des protestations

La production industrielle a accusé une baisse de 0,5 points durant les 8 premiers mois de l’année selon un rapport publié par l’Institut National des Statistiques (INS). Jusqu’en août 2018, l’activité dans l’industrie chimique a diminué de 9,8 points, et ce en raison de la baisse de la production des dérivés des phosphates. C’était le cas du secteur de la fabrication d’autres produits minéraux (-4 points par rapport à la même période en 2017), au même titre que le secteur du raffinage de pétrole (-29,1%). Selon l’INS, ces éléments expliquent la baisse de l’activité industrielle générale.
Dans ce même contexte, l’Institut note une baisse de 16,5 points dans l’activité du secteur de l’extraction des produits énergétiques. Cette évolution négative s’explique par la diminution de la production du phosphate brut qui est passée à 2,347 millions de tonnes jusqu’en août 2018, contre 3,229 millions de tonnes durant la même période un an plus tôt, ce qui représente une chute vertigineuse de 27,3 points.
Lourdes sont les conséquences de cette baisse des activités dans le secteur des phosphates, et elles sont visibles dans la diminution des revenus. De fait, selon l’INS, le manque-à-gagner pour la Tunisie est estimé à 230 millions de dinars.
Cette situation s’explique, rappelons-le, par les nombreux mouvements de protestation ayant touché la Compagnie des Phosphates Gafsa (CPG), notamment au niveau du bassin minier d’Om Larayes, Metlaoui, Mdhila et Redayef.

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