Les lacunes du système éducatif sont nombreuses en Tunisie. Il arrive, parfois, que l’on touche le fond. Dans le collège de Carthage Dermech, on enseigne le sexisme. C’était dans le cours d’éducation civique qui est, pourtant, censé enraciner les valeurs de l’égalité entre les sexes (et pas que).
L’un des cours a porté sur la responsabilité sociale des citoyens. Le rôle attribué à la femme a retenu toute notre attention : « elle doit se charger de l’éducation des enfants, établir de bons rapports avec le mari et s’occuper des affaires de la maison ». C’est une conception trop limitée du rôle de la femme. On enseigne clairement que sa place est à la maison.
Un problème de fond
Ce n’est pas l’enseignant ou l’enseignante qui est à blâmer – même si ce doit être le cas en partie -, mais plutôt les compétences qui ont conçu le programme scolaire. On ne peut espérer établir l’égalité entre les femmes et les hommes dans une société qui prépare déjà ses enfants vivre ou à faire subir l’inégalité. Le conditionnement de nos enfants va au-delà de l’égalité entre les sexes. Dans les écoles, ils n’apprennent pas à réfléchir, à raisonner ou à philosopher. Pour la plupart, ils s’agit d’apprendre des cours parfois incomplets et mal enseignés. Bien entendu, il ne s’agit pas de mettre tous les enseignants dans le même sac, car les véritables compétences existent encore… et heureusement !
Image à la Une : photo d’illustration.
F. K