La légendaire comédienne tunisienne Mouna Noureddine, figure emblématique du théâtre, fait face à une vague de critiques virulentes suite à la diffusion d’une photo tirée des coulisses de la pièce « Raksat Sama » (Danse céleste), mise en scène par Tahar Issa Belarabi et présentée dans le cadre de la 25e édition des Journées théâtrales de Carthage. Sur cette image, l’actrice porte un habit de religieuse avec une croix autour du cou, un costume correspondant à son rôle dans la pièce.
Cependant, cette simple tenue de scène a suscité une controverse disproportionnée, certains internautes allant jusqu’à l’accuser de promouvoir le christianisme ou de dissimuler sa véritable foi.
Ces attaques ont choqué une partie de l’opinion publique suscitant également un élan de solidarité et de sympathie avec cette actrice hors pair. Ses défenseurs jugent ces réactions infondées et révélatrices d’un esprit conservateur et parfois extrémiste. Beaucoup ont rappelé que jouer un rôle ne reflète en rien les convictions personnelles d’un artiste. Avec une carrière de plus de six décennies, Mouna Noureddine reste une icône de l’art et de la culture tunisienne, et cette polémique n’entache en rien son immense contribution au théâtre et à l’art en Tunisie.
M.A.B.S