Comme nous l’avons souligné ce matin, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place à Tunis ce samedi 6 février 2021 sur l’avenue Habib Bourguiba. L’intention du gouvernement est claire : empêcher les manifestants du 6 février 2021 – anniversaire du décès du martyr Chokri Belaid – de se rendre sur l’avenue symbolique de la capitale.
« Lâcheté », « perte de légitimité »… Nombreux sont les qualificatifs utilisés par les internautes et les activistes de la société civile pour critiquer le blocage de la capitale. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement prenne une décision comparable, et ce n’est pas la première fois qu’il bloque, de la sorte, les voies menant vers l’avenue Habib Bourguiba.
C’est comme s’il voulait emprisonner, d’une certaine façon, les manifestants, les empêchant de laisser libre cours à leurs soif de liberté et de justice. On peut le voir, d’ailleurs, sur de nombreuses photos qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Il est difficile d’interpréter la réaction du pouvoir autrement.
Dans tous les cas, les manifestants du 6 février ont finalement pu accéder à l’avenue Habib Bourguiba de Tunis. Mais le mal est fait : en perte de légitimité et de crédibilité, le gouvernement a clairement montré qu’il a peur du peuple, quitte à l’enfermer. Des images que nous n’avons pas vues depuis, environ, une bonne dizaine d’années.
F. K
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