Lorsque l'on s'empare du pouvoir avec un esprit de vengeance et une idéologie réactionnaire, on est capable de tout. Chose que l'on a constatée avec l'arrivée des nahdhaouis au pouvoir en 2011. Rien ne leur a échappé : recrutements massifs dans la fonction publique, gestion douteuse des entreprises et des biens confisqués… Ils ont étendu leurs tentacules "démocratiquement" et "légalement".
Même le Saint Coran n'a pas été épargné. Avant 2011, à l'occasion de la construction de la mosquée El Abidine à Carthage, une édition spéciale du Livre Saint avait été réalisée et imprimée à l'initiative de l'ancien président de la République, chassé du pouvoir par une "prouesse" des renseignements étrangers sous couvert d'une révolution.
À la fin du livre, une page de remerciements a été imprimée. Surprise : certains fonctionnaires de la mosquée ont pris la peine de barrer grossièrement tout ce qui faisait référence à Ben Ali. Voulaient-ils effacer les bonnes choses qu'il a faites en construisant une si belle mosquée et en imprimant de si beaux livres ? Sans doute, c'est ce que leur esprit limité et réactionnaire les a poussés à faire.
Cet incident reflète l'idéologie qui sévit notre pays depuis plus d'une décennie : renier le passé. Or, celui qui renie son passé, quel qu'il soit, est incapable de gérer le présent. Pis encore : il n'a pas d'avenir.
Notes aux "nabaras" nahdhaouis et autres : j'assume totalement mes propos en affirmant que, sous le régime de l'ancien président de la République, la Tunisie se portait mieux.
Fakhri Khlissa