Les cours pétroliers sont secoués par des développements géopolitiques majeurs dans le détroit stratégique de Bab al-Mandab, reliant la mer Rouge au golfe d’Aden.
Au moment de la mise sous presse, les 159 litres de Brent se négocient à environ 77 dollars alors que le baril de brut américain, le West Intermediate Texas (WTI) s’échange à 72,50 dollars. Toujours est-il que le prix du baril de Brent perd 20% par rapport à ses sommets atteints en septembre et scelle même une baisse annuelle de 10%.
Les compagnies maritimes évitent la région
La locomotive d’une volatilité accentuée des cours de l’or noir s’explique par l’accumulation des actes de piraterie menés par les rebelles houthis à l’encontre de navires comerciaux en représailles de l’intensification du génocide palestinien mené par l’Occupant. En effet, les géants du transport maritime, tels que MSC Mediterranean Shipping Co. et CMA CGM SA, ont récemment annoncé qu’ils éviteraient la mer Rouge en raison de menaces croissantes. La décision intervient en raison d’une série d’attaques menées par des Houthis, ciblant spécifiquement des navires qui seraient liés à l’autorité génocidaire.
Comment les attaques des Houthis font-elles flamber les prix?
Il est intéressant de noter que le détroit de Bab al-Mandab est une artère vitale pour le transport mondial de marchandises par voie maritime, en particulier pour le pétrole brut et le carburant produits par les pays du Golfe en direction de la Méditerranée via le canal de Suez ou le pipeline SUMED à proximité. Les récentes perturbations soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des itinéraires habituels et obligent les acteurs du secteur à rechercher des alternatives pour maintenir un approvisionnement stable. Les grandes entreprises du secteur maritime, conscientes des risques accrus, ajustent leurs itinéraires pour éviter les eaux de la mer Rouge. Maersk Tankers explore activement de nouvelles solutions pour garantir la sécurité de ses navires face à ces menaces croissantes.
Goldman Sachs révise ses prévisions
En réaction à ces événements, Goldman Sachs a revu à la baisse ses prévisions concernant les prix du pétrole Brent, estimant une fourchette de variation entre 70 et 90 dollars en 2024. La banque d’investissement souligne que la forte production américaine pourrait tempérer toute tendance à la hausse des prix. Les analystes de Goldman prévoient que le Brent atteindra un pic de 85 dollars le baril en juin 2024, avec une moyenne de 81 dollars en 2024 et de 80 dollars en 2025, marquant un ajustement par rapport aux estimations précédentes de 92 dollars.
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