Plainte contre le Festival de Carthage : I Watch est-elle allée trop loin ?

I Watch a presque tout le monde dans son viseur. Cette fois-ci, l’organisation non gouvernementale (ONG) a décidé de porter plainte contre le Festival International de Carthage et le ministère de l’Intérieur. Et pour cause : I Watch affirme, dans sa dernière publication, que plusieurs de ses activistes ont été arrêtés en raison de leur tenue vestimentaire. Ces derniers portaient, en effet, des T-shirts avec des inscriptions « Manich Msameh », slogan de la campagne menée contre le projet de loi sur la réconciliation administrative – anciennement appelée réconciliation économique -.
Les activistes ont été obligés, selon I Watch, de changer de T-shirts, alors qu’ils étaient en possession de leurs tickets d’entrée au spectacle d’Al Zyara et qu’ils n’avaient commis aucune infraction.
La Constitution tunisienne défend, certes, la liberté de pensée et d’expression, conformément à l’article 31 cité par l’ONG pour crier au scandale. Cette liberté est un droit fondamental, néanmoins, il ne s’agit pas d’en abuser à tout-va. Le Festival International de Carthage est une manifestation culturelle dont il faut respecter la neutralité. En profiter pour des fins politiques constitue une violation de la neutralité de la culture. Exprimer son refus de la loi sur la réconciliation administrative est un droit, soit mais pas question de tenter de « politiser » une manifestation culturelle grand public de l’ampleur du Festival International de Carthage.

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