Une plainte a été déposée contre Majdouline Cherni, ministre des Sports et de la Jeunesse, apprend-on ce vendredi 24 mars. La ministre fait l’objet de plusieurs critiques pour des pratiques jugées « abusives », qui auraient été exercées au sein de son ministère.
Leila Haddad, avocate et auteur de la plainte, a affirmé avoir bénéficié du soutien d’un groupe d’avocats qui s’est adressé au Tribunal de Première Instance de Tunis. Dans une déclaration à Réalités Online, elle s’est dite victime d’une campagne de dénigrement menée par la ministre des Sports. Cette dernière a déclaré, lors d’une émission télévisée, que l’avocate a touché 5 000 dinars dans le cadre des affaires des martyrs et des blessés de la Révolution.
« Elle [Majdouline Cherni] sait pertinemment que j’ai défendu bénévolement les familles des martyrs et des blessés de la Révolution et ce pendant six ans. Les honoraires que j’ai touchés ont été distribués aux familles des martyrs. Le seul objectif de cette campagne est de salir ma réputation », a expliqué Leila Haddad.
Des passes d’armes de longue date
Rappelons qu’une guerre oppose l’avocate à la ministre des Sports. En novembre 2015, Leila Haddad a fait l’objet d’une plainte déposée par Majdouline Cherni, à l’époque où cette dernière était secrétaire d’État chargée du dossier des martyrs et des blessés de la Révolution, pour des propos jugés comme une « incitation à son assassinat ». Leila Haddad s’était alors défendue, s’interrogeant sur ce que l’ancienne secrétaire d’État avait fait pour les martyrs et pour les blessés de la Révolution.
Les passes d’armes se sont poursuivies par la suite. En janvier 2017, l’avocate a évoqué d’éventuels dépassements commis par Majdouline Cherni au sein du ministère. Toujours selon Leila Haddad, la ministre serait, entre autres, impliquée dans l’utilisation de cinq voitures personnelles, tandis que la loi ne lui permet d’en utiliser que deux.
Des accusations balayées par le ministère des sports qui a annoncé, dans un communiqué officiel, l’ouverture d’une enquête administrative pour divulgation de fausses informations.