Planche à billet et manque de liquidité : des contre-vérités, selon Ridha Chalghoum

Intervenant dans Midi Show ce mercredi 20 juin 2018, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a réagi à la polémique sur les caisses de l’Etat vides et la planche à billets pour payer les salaires des fonctionnaires. « Des contre-vérités ont été relayées sur le sujet », a-t-il assuré.
Pour justifier ses propos, le ministre a affirmé que les ressources de l’Etat ont grimpé de 19%, contre des prévisions de 9%, ce qui devrait permettre de réduire la dette tunisienne et de stimuler la croissance économique. Il déplore, néanmoins, l’absence de techniques modernes en Tunisie dans les mécanismes de paiement. Ces techniques auraient pu résoudre tout problème lié au manque de liquidité. D’ailleurs, cette problématique a fait l’objet d’une réunion, ce mercredi, avec le ministre des Technologie, Anouar Maarouf, et le gouverneur de la BCT, Marouane Abassi. « Nous avons étudié les possibilités d’utiliser des puces téléphoniques intelligentes et les autres moyens modernes pour les paiement », a-t-il précisé.

Les 3% de croissance seront atteints
La Tunisie, poursuit-il, ne dispose pas d’assez de fonds propres, encore moins d’un environnement économique propice à une sortie de crise rapide. Le véritable problème, selon le ministre des Finances, est lié à la liquidité, qui requiert l’intervention de la Banque Centrale de Tunisie (BCT). L’institution est indépendante lorsqu’il s’agit de trouver des solutions visant à re-financer l’économie et à rééquilibrer les finances.
D’autre part, Ridha Chalghoum considère que la Tunisie est capable d’atteindre l’objectif de croissance fixé dans le cadre de la loi de finances 2018 (3%), et ce malgré les mesures prises en faveur des familles démunies qui ont constitué un poids imprévu pour le budget de l’Etat. « Nous y arriverons, notamment grâce à la reprise de plusieurs secteurs jadis à l’arrêt« , a affirmé Ridha Chalghoum.

Carburant : la hausse des prix sera abordable
L’autre point abordé par le ministre porte sur le prix du carburant. Actuellement, le prix du baril de pétrole est à 75 dollars américains. La loi de Finances 2018 a été préparée, rappelle-t-il, sur la base d’un baril à 54 dollars. Si aucune révision des prix n’est appliquée par l’Etat, le déficit pourrait atteindre les 4000 millions de dinars.
Néanmoins, d’après Chalghoum, le gouvernement s’est engagé devant l’ARP à assumer une partie du poids de ce surplus. Le reste, dit-il, sera couvert par la révision des prix du carburant. « Les prix seront abordables pour les citoyens », a-t-il assuré.
Ridha Chalghoum s’est dit, d’un autre côté, confiant quant à la sortie de la Tunisie sur les marchés financiers internationaux. « Ce sera chose faite en toute tranquillité et sans pression, notamment en cas de réussite de la saison touristique et d’augmentation des exportations », a-t-il expliqué, ajoutant qu’il appelle, dans ce cadre, les autres ministres à soutenir la stabilité politique et gouvernementale.

 

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