Le projet de loi de Finances 2021 continue à alimenter les débats en dehors de l’enceinte de l’ARP. Et pour cause , les mesures contenues dans ce projet notamment le relèvement de l’IS à 18% pour les sociétés totalement exportatrices.
Pour la quasi-majorité des chefs d’entreprise françaises off-shore, cette mesure est inopportune, inappropriée, contre-productive et pourrait être lourde de conséquences. Le sondage effectué par la CTFCI auprès de ces entreprises a montré la vigueur de la réaction suscitée par cette mesure.
C’est le cas de l’ATIP qui marque sa désaprobation dans un communiqué publié récemment. En voici le texte:
« L’Association Tunisienne de Industriels de la Plasturgie, et après concertation entre les membres, pour la grande majorité, entreprises totalement exportatrices fournisseurs des constructeurs automobile et des grands groupes industriels, désapprouve fermement le projet de loi de porter à 18% l’IS
En effet, cet impôt est déjà passé en quelques années de 0 à 10 et maintenant 13,5 % en plus de l’imposition des dividendes à 10% et de l’augmentation des charges patronales, ce qui a fortement affecté la compétitivité de nos entreprises.
Une augmentation supplémentaire sera lourde de conséquence et risque de mettre un frein à notre développement en Tunisie et par conséquent sur le maintien de l’emploi.
Nous avons tous élaboré nos business moyen-long terme sur des bases économiques qui ne sont plus d’actualité et qui évoluent tous les ans ce qui rend impossible le développement d’une stratégie long terme.
La crise du COVID 19 nous a également affecté lourdement et nous nous attendions plutôt à un allègement ou une amnistie fiscale pour pouvoir continuer notre activité et maintenir les emplois.
Enfin cette mesure risque de faire disparaître définitivement la Tunisie des radars des investisseurs au profit d’autres pas comme le Maroc, la Turquie, La Serbie… »