PLF 2021 : les principaux chiffres à retenir sur les (folles) dépenses de l’État

Les débats, en plénière, sur le projet de loi de Finances (PLF) 2021 ont repris dans la matinée de ce dimanche 29 novembre à l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). Que faut-il retenir des grandes lignes du texte ? Le budget de l’État est estimé à 52,5 milliards de dinars, ce qui constitue une hausse de 1,8% par rapport à la version actualisée de la loi de Finances 2020.
Pour information, afin d’élaborer son projet, le gouvernement s’est basé sur les données économiques et macroéconomiques de 2020, dont la récession de 7%, un baril de pétrole à 45 dollars, ou encore une parité dollar-dinar de 2,800 dinars pour 1 dollar.
Les recettes fiscales, selon le PLF 2021, devraient augmenter de 13,9% pour atteindre les 29,7 milliards de dinars). On y trouve 12 milliards de dinars de recettes directes (+10%) et 16,9 milliards de dinars de recettes indirectes (+16,9%).

Salaires de la fonction publique : 49% des dépenses de l’État

Les dépenses, pour leur part, ont été fixées à 41 milliards de dinars en 2021, soit une diminution de 6,1% par rapport à 2021. Les salaires de la fonction publique détiennent une grosse part : 20,1 milliards de dinars, ce qui représente 16,6% du PIB et 49% des dépenses totales. En 2020, cette part a atteint 17,3% du PIB pour un total de 19,247 milliards de dinars.
Concernant le système de compensation, le gouvernement a tablé pour un total de 3,401 milliards de dinars 2021. Dans cette enveloppe, on trouve 2,4 milliards pour les produits de base, 400 millions pour les hydrocarbures et l’électricité et 600 millions pour le transport. La part consacrée au développement demeure très faible : 5,9% du PIB, soient 7,1 milliards de dinars. Pis encore : cela représente 0,17% des dépenses totales et 0,13% du budget total.

Service à la dette, déficit…

Pour sa part, le service à la dette devrait atteindre les 15,7 milliards de dinars, avec un principal de 11,501 milliards et des intérêts de 4,2 milliards de dinars. Concernant le déficit budgétaire, le gouvernement a tablé pour 7,3% du PIB, soient 8,8 milliards de dinars (14,9 milliards en 2020). Le gouvernement compte, dans ce contexte, emprunter 19,5 milliards de dinars en 2021, dont 2,9 milliards auprès du marché intérieur. Concernant la dette publique, elle atteindra 92,7% du PIB en 2021 (90% en 2020 et 72,5% en 2019).

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