Plus de 22 mille migrants sont morts en Méditerranée en 10 ans

Au moins 22.300 migrants sont morts en Méditerranée centrale au cours des 10 dernières années, selon un rapport conjoint de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Unicef.
Ce chiffre, qui ne tient pas compte des personnes disparues, est le plus élevé jamais enregistré. Il représente une moyenne de 2 230 morts par an, soit plus de six personnes par jour.
La majorité des décès ont été enregistrés au cours des cinq dernières années, avec une moyenne de 3.660 morts par an. Cette augmentation est due à une combinaison de facteurs, notamment la guerre en Syrie, les conflits en Libye et au Mali, ainsi que le changement climatique.
Les migrants et les réfugiés qui traversent la Méditerranée centrale sont souvent contraints de s’en remettre à des trafiquants sans scrupules qui les mettent en mer sur des bateaux surpeuplés et impropres à la navigation. Les conditions de voyage sont souvent dangereuses, et les migrants sont exposés au risque de naufrage, de noyade et de violence.
Les trois agences onusiennes appellent les gouvernements à prendre des mesures urgentes pour sauver des vies et protéger les migrants et les réfugiés. Ils demandent notamment de renforcer la coopération entre les pays d’origine, de transit et de destination, d’investir dans des voies de migration sûres et régulières, et de lutter contre le trafic d’êtres humains.