Si ce qui se passe actuellement à Rafah devrait être réduit à un seul mot, ce serait incontestablement un holocauste masqué ! De fait, les cruelles frappes lancées par l’occupant sioniste et qui ont si vilement visé un centre de campement surpeuplé de réfugiés Palestiniens, ont très vite rendu cet endroit de Gaza en une fournaise où plusieurs dizaines de martyrs ont brûlé à feu violent comme on brûle dans un brasier !
Les faits ayant eu lieu ce dimanche 26 mai ont rajouté une couche à la cruauté de l’occupant qui a, lui-même, poussé les Palestiniens vers Rafah, prétendant qu’ils seraient à l’abri des bombardements qui se concentraient soi-disant au Nord contre les soi-disant combattants de Hamas.
Mais chassons le naturel il revient au galop ! Ces hors-la-loi qui font fi de tous les avertissements internationaux et écrasent sous leurs bottes toutes les conventions internationales des droits les plus élémentaires de l’Homme, continuent, et à sang froid, leur massacre, boostés par les encouragements de certains pays complices et sous les regards tantôt désolés, tantôt indifférents des dirigeants des différents pays de cette planète. Une planète où le terme même de l’humanité perd absolument tout son sens depuis octobre dernier!
Cruauté…
Hier, à Rafah, les ambulanciers du Croissant Rouge palestinien ont beau rouler à toute allure dans les rues de Rafah au Sud de Gaza vers le centre de campements des réfugiés tentant d’éteindre ce brasier allumé, ils n’ont pu prendre en charge que quelques dizaines de blessés. Évidemment et comme toujours, des blessés où l’on compte femmes et enfants !
Plus de 35 personnes seraient décédées dans l’attaque. Cette fois, on les a vu brûler vifs ! Car si les autres attaques ont ciblé des bâtisses où les murs servaient de cache-misère à la cruauté de la tuerie israélienne, celle d’hier, a changé la donne.
En ciblant des tentes, le feu s’est très vite propagé sur les lieux et nous avons vu, devant nos yeux, des humains en train de brûler vif. Aucun mur n’était érigé dans les parages pour servir d’isolant entre l’engin et la cible, aucun mûr n’a pu servir d’amortisseur de choc pour les vidéo-spectateurs pour qu’ils assistent à cette horreur en direct. Aucun mur n’a pu édulcorer le massacre « made-in zionist » pour leur permettre de déformer la réalité comme à leur accoutumée!
Les secours ont transporté d’urgence quelques dizaines de blessés vers les hôpitaux… Mais certains, brûlés à mort dans une atrocité ultra inhumaine et une douleur cruelle, ont directement été menés vers…la morgue.
Et si l’armée israélienne reconnaît que son attaque contre Rafah a fait des victimes civiles, elle continue de plaider le prétexte de viser deux combattants… Autrement dit, les 35 personnes ayant été brûlés vives et les 15 autres blessés ne sont, pour l’occupant, que de simples… « dommages collatéraux »… Fi!
Le massacre s’est produit deux jours après une ordonnance de la Cour internationale de justice exigeant l’arrêt immédiat de l’attaque militaire israélienne contre Rafah et quelques jours après avoir plaidé un mandat de recherche contre le premier homme sioniste et son bras droit à l’armée pour génocide…
Rappelons que l’entité sioniste mène une attaque au sol contre Rafah depuis le 6 mai. Le 7 mai elle a pris le contrôle du côté palestinien du point de passage de Rafah avec l’Égypte et l’a fermé devant ceux qui aspiraient à une sortie des blessés pour recevoir des soins, tout comme elle l’a fermé au visage de tous ceux qui envisageaient l’entrée d’aide humanitaire qui se fait déjà trop rare. Plus d’un tiers de Palestiniens ont été poussés vers Rafah. Aujourd’hui les attaques ont forcé environ 810 000 Palestiniens à fuir vers d’autres zones. Ceux qui sont restés, sont privés de sortie, de secours et de nourritures. Ils sont piégés, non pas dans une fausse comme l’a fait Hitler avant de cramer vifs des milliers d’humains, mais dans une terre brûlée à bords cernés, et à ciel ouvert… Une terre desséchée d’herbe, arrosée de sang… Quel horrible massacre… Quelle horripilant silence mondial face à cette audace sioniste à défier tout et tout le monde dans une totale impunité
Abir CHEMLI