Selon des rapports conformes, plus de 50 prédicateurs et « penseurs islamiques » impliqués dans des affaires de terrorisme ont visité la Tunisie sous la Troïka essentiellement entre 2012 et 2013. Ces prédicateurs figurent actuellement sur les listes des dangereux terroristes au plan international. Certains, devenus plus tard des leaders de Daech, ont été tués dans les zones de conflits. Selon les mêmes rapports, les visites récurrentes de ces prédicateurs ont commencé à Ramadan 2011.
Une première en Tunisie, certains de ces doctrinaires, ont envahi le pays, profitant d’un accueil chaleureux voire solennel dans le salon d’honneur de l’aéroport. D’autres, ont bénéficié d’un accueil officiel par des responsables gouvernementaux et même par l’ancien président provisoire de la République, Moncef Mrazouki. Selon les données citées dans ces rapports, le financement de ces visites s’effectuait par le truchement d’associations arabes proches des partis au pouvoir à l’époque. Parmi les noms cités, Mohamed Larifi, Wajdi Ghoneim, Torki, Khaled etc.. Ces derniers ont organisé des conférences, des réunions, ils ont également donné des leçons pour « encadrer » les jeunes tunisiens, ce qui les a poussé à rejoindre les zones de tension. Quelques années plus tard, il s’est avéré que ces mêmes prédicateurs accueillis à bras ouverts sous la Troïka ne sont autres que les théoriciens de l’intégrisme religieux, tentant ouvertement de radicaliser la société en commençant par endoctriner les jeunes et même les enfants, par leurs dogmes. N’est-il pas alors grand temps d’interpeller judiciairement les responsables qui ont préparé sournoisement le terrain aux terroristes?