Polémique sur le fonds de la Zakat au Kram : Fathi Laayouni répond

L’annonce de la municipalité du Kram de créer un fonds dédié à la Zakat a suscité plusieurs critiques en Tunisie. Pour la LTDH (Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme), à titre d’exemple, il s’agit d’une rébellion contre les institutions de l’État, voire une atteinte au caractère civil de l’État. « L’initiative de la mairie du Kram est une tentative d’introduire certaines bases de l’État religieux, d’autant plus que le Parlement a déjà refusé ce genre d’initiatives », lit-on dans le communiqué de la LTDH.
Pour le président du Conseil Municipal du Kram, Fathi Laayouni, il n’y a rien à cacher et tout est fait dans la transparence. « Nous n’avons absolument rien inventé. Ceux qui critiquent ne sont pas spécialistes de la loi et ne savent pas l’interpréter. Je les invite à lire l’article 138 de la loi numéro 29 de 2018. Nous ne faisons qu’appliquer la loi tunisienne », a-t-il déclaré à Réalités Online ce dimanche 17 mai 2020.
Le maire poursuit en affirmant qu’un ouvrage, rédigé par ses soins, devrait être publié d’ici la fin de la semaine. Il retrace, selon lui, les fondements juridiques et constitutionnels de la Zakat en Tunisie. « Le fonds, d’ailleurs, sera généralisé dans d’autres municipalités. Ces dernières attendent cette référence juridique et constitutionnelle », a-t-il assuré.
Fathi Laayouni assure, d’autre part, que le fonds de la Zakat sera géré dans la transparence puisqu’il sera contrôlé par la Cour des Comptes et l’INLUCC (Instance Nationale de Lutte contre la Corruption). D’un autre côté, l’argent collecté sera directement versé aux recettes des finances. « Un tel fonds permettra de venir en aide aux démunis. C’est le cas, à titre d’exemple, des familles des martyrs. Lorsqu’un soldat ou un sécuritaire tombe en martyr, on a toujours tendance à chercher l’argent nécessaire pour soutenir les familles. Le fonds de la Zakat peut résoudre cette problématique. Il permettra, aussi, de venir en aide aux personnes vivant dans la précarité, à l’instar des étrangers sans papiers », a-t-il encore expliqué.

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