La brigade d’investigations et de lutte contre l’évasion fiscale, communément appelée police fiscale, devrait entrer en action en 2018 dans le cadre de la loi de Finances de cette année. L’objectif, comme son nom l’indique, est de lutter contre l’évasion fiscale afin d’assurer des recettes supplémentaires pour les caisses de l’Etat. La brigade, précise son chef Mohamed Kazeh, est composée de 40 à 50 agents. « Le travail sera principalement mené dans la capitale dans un premier temps, compte tenu du tissu fiscal qui y existe », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Assabah Al Osbouii, ajoutant que les contrôles seront également menés dans les régions.
La brigade ne dispose toujours pas de stratégie claire, selon son chef. « La direction des impôts a établi, depuis 2017, une liste des entreprises qui sont dans la ligne de mire. Les poids lourds de l’évasion fiscale sont dissimulés derrière ces entreprises », a-t-il expliqué. Mohamed Kazeh poursuit en affirmant qu’il existe également des entreprises fictives qui ont effectué des achats sans payer de taxes. Plus encore : au lieu d’exporter les produits acquis, elles les commercialisent sur le marché local. « Nous sommes en train d’identifier les responsables », a-t-il assuré, soulignant, par la suite, que les commerçants déclarent de moins en moins leurs impôts. « En 2013 : 68% d’entre-eux n’ont pas fait de déclaration. En 2016, le nombre a augmenté ! », a encore affirmé le chef de la brigade d’investigation et de lutte contre l’évasion fiscale.