Pompéi : Les nouvelles révélations d’un passé enseveli

Pompéi, l’ancienne cité romaine ensevelie sous les cendres du Vésuve en 79 après J.-C., ne cesse de révéler ses secrets aux archéologues. Ces dernières semaines, des fouilles fructueuses ont mis au jour de nouvelles fresques et des vestiges témoignant de la vie dans l’antique Rome. Les chercheurs, animés par la passion de l’inconnu, continuent d’explorer cette cité, où près d’un tiers des trésors demeurent encore dissimulés.
La quête des surprises
Gabriel Zuchtriegel, directeur des recherches à Pompéi, s’enthousiasme : « Nous cherchons avant tout des surprises, des preuves qui nous mènent vers l’inconnu. Chaque objet découvert dans chaque maison raconte une petite histoire, et nous voulons déterrer ces récits pour mieux comprendre l’histoire globale de Pompéi. »
Un Four géant, témoin de l’Histoire
Les archéologues avancent lentement, déblayant les cendres et les lapilli volcaniques qui recouvrent la cité. L’une des récentes découvertes remarquables est un grand four en cours de réparation au moment de l’éruption. Différent des cinquante autres boulangeries déjà identifiées, cet édifice ressemble davantage à un atelier de fabrication de pain en gros, peut-être approvisionnant les fameux « fast-foods » de Pompéi qui étaient si réputés.

En 2019, les premiers vestiges du thermopolium ont commencé à émerger.

Le mystère de la « pizza » antique
Mais la trouvaille qui a fait sensation est une fresque représentant un plateau garni de dattes, de noix, de grenades et d’un plat ressemblant étrangement à une pizza. Cette dernière, souvent associée à la région de Naples, située à quelques kilomètres de Pompéi, a captivé l’attention du monde entier. Toutefois, les spécialistes précisent que ce serait plutôt une focaccia, car la mozzarella et les tomates n’étaient pas encore disponibles au Ier siècle après J.-C.
Des révélations mythologiques
En explorant un mur donnant accès à trois pièces, les archéologues ont également découvert des représentations mythologiques d’Achille dans l’une d’elles, et un autel surmonté de deux serpents dans une autre. Alessandro Russo, codirecteur des fouilles, explique que cette dernière pièce était vraisemblablement une cuisine où des offrandes alimentaires, comme des poissons ou des fruits, étaient faites aux dieux. Les serpents symbolisent la connexion entre le divin et l’humain.
Des défis pour le futur
Ces trouvailles exceptionnelles suscitent néanmoins des défis pour leur conservation. Les archéologues espèrent que les futures générations apporteront de nouvelles idées et techniques pour protéger ces trésors inestimables. Pendant ce temps, l’équipe de chercheurs à Pompéi continue de creuser, dans l’espoir de dévoiler encore plus de mystères enfouis sous les cendres de cette ville antique.

 

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