La visite du chef du gouvernement au port de Radès au mois de mai 2014, a permis de mesurer l’ampleur des problèmes qui se sont accumulés au fil des années qui font de ce poumon du commerce extérieur un goulot d’étranglement de l’économie du pays.
Suite à cette visite, une task force a été constituée avec la participation de la Douane, de la Police, de la CTN, de la STAM sous l’égide du ministère du Transport et de l’Office des ports. Cette task force a fait l’inventaire des problèmes à traiter et a établi une feuille de route.
Parmi les priorités de la feuille de route trois actions principales ont été engagées. Tout d’abord, renforcer la cadence de traitement des flux intenses et quotidiens des conteneurs, ce qui permettra de réduire le nombre de bateaux en rade qui restent plusieurs jours immobilisés dans l’attente d’un emplacement à quai pour accoster. En effet, notre commerce extérieur est très actif, car notre modèle de développement a longtemps été tiré par les exportations et plus de 3.200 entreprises étrangères ou mixtes implantées en Tunisie ce qui implique un mouvement intense de transport en conteneurs : importations de matières premières et exportations de produits finis.
Ensuite la task force va mettre en place un nouveau schéma de circulation à l’intérieur du port pour le rendre plus fluide, car il est pour le moment congestionné. Pour cela, il faut transférer les conteneurs à “circulation lente” sinon nulle ainsi que les marchandises saisies et non retirées par leurs propriétaires lors de l’enceinte du port pour dégager des terre-pleins libres pour la circulation. La troisième mesure concerne le renforcement du programme de surveillance du port qui comporte des défaillances. Il s’agit en fait d’une stratégie qui comporte des actions à court terme et des mesures à long terme.
À court terme, des brigades ont été constituées pour éviter les vols et autres infractions. À long et moyen termes il y a la mise en place d’un système de surveillance électronique avec des caméras et une salle de contrôle. Il y a lieu d’espérer ainsi une réduction sensible de la corruption et des infractions. D’autres actions suivront. Du moins faut-il l’espérer.
Ridha Lahmar