L’île de Djerba, récemment inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO pour la richesse de son architecture et la diversité de son héritage culturel, mérite tous les égards. Pourtant, à quelques jours de l’ouverture de la saison touristique, un constat accablant s’impose : le port de la Marina Houmet Souk est dans un état de délabrement honteux.
La situation actuelle de ce port est tout simplement désolante, voire scandaleuse. Alors que la région s’apprête à accueillir des milliers de visiteurs, ce site censé incarner le charme et l’attrait de la destination offre aujourd’hui un spectacle affligeant.
Les eaux du port, qui devraient refléter la beauté méditerranéenne, sont souillées par des déchets de toutes sortes : plastiques flottants, sacs, bouteilles, restes alimentaires, etc.
Mais où est donc passée la municipalité dans tout cela ? Comment peut-on tolérer une telle dégradation d’un site aussi stratégique pour l’économie locale ? Le port de Houmet Souk, vitrine touristique par excellence, semble avoir été abandonné à son triste sort.
Et que dire des services chargés de la protection de l’environnement ? Leur silence face à cette détérioration environnementale soulève de nombreuses interrogations. L’absence d’interventions concrètes et urgentes laisse penser que la sauvegarde du littoral et des écosystèmes marins n’est plus une priorité.
Cette situation n’est pas seulement une question d’image ou de propreté. Elle touche directement à la santé publique, à l’attractivité touristique de la région et à la responsabilité collective envers l’environnement. Il est impératif que les autorités locales, les instances environnementales et les citoyens eux-mêmes prennent conscience de la gravité de ce laisser-aller.
Med Ali Sghaïer
Reportage et photos : Riadh Sahli