On se souvient encore de cet « inoubliable » post Facebook de Salim Ben Hamidane, ancien ministre du gouvernement de la Troïka, dans lequel il avait qualifié le leader Habib Bourguiba « d’assassin pédophile ».
L’indignation était totale. A présent, une bonne dizaine d’avocats se sont portés volontaires pour défendre la mémoire du leader et pour poursuivre l’ancien ministre en Justice par le biais d’une plainte déposée auprès du procureur de la République, conformément à l’article 245 du code pénal.
Me Adel Kaanich, l’un des avocats, a affirmé aux médias que les propos de Salim Ben Hmidane ont indigné les destouriens. « Nous avons appelé le ministère public à ouvrir une enquête. Les avocats qui se sont engagés à défendre Habib Bourguiba vont le faire bénévolement », a-t-il déclaré.
A titre de rappel, dans un post polémique publié le 16 février dernier, l’ancien ministre des domaines de l’Etat sous la Troïka avait comparé Habib Bourguiba à un « assassin » et à un « pédophile ». Il n’avait pas apprécié le fait que Meherzia Laabidi, députée d’Ennahdha, compare Moncef Marzouki au leader. « Comparer le président Marzouki à l’assassin pédophile nommé Bourguiba est une insulte et un manque de connaissance de l’Histoire ! », avait écrit Ben Hamidane. Il est vrai que la comparaison n’a pas lieu d’être tout compte fait : comment peut-on comparer un homme d’Etat tel que Bourguiba à un ancien président provisoire de la République qui a piétiné et malmené l’Etat ?
Par ailleurs, il est tout à fait légitime d’être en désaccord avec l’ancien leader. Cependant, rien ne justifie les insultes prononcées à l’encontre de la mémoire des défunts. Salim Ben Hmidane avait manqué une belle occasion de se taire.