Depuis quelques mois en France, on assiste à une impressionnante poussée de xénophobie et de racisme. Robert Ménard, maire de la ville de Béziers, vient une nouvelle fois de confirmer sa dérive vers l’extrême droite. « Être français, c’est être européen, blanc et catholique », a-t-il déclaré, sans scrupule, sur l’antenne de la chaîne d’information continue LCI.
Cette réplique de Menard intervient suite à son interpellation par le journaliste LCI sur son tweet controversé, publié à l’occasion de la rentrée des classes, où il a fait part de « la preuve éclatante du grand remplacement ». Un terme employé par un certain écrivain d’extrême droite, désignant le remplacement de la population française par une autre non-européenne, venue, notamment, d’Afrique noire et du Maghreb.
Le plus grave : Robert Ménard assume son tweet et assume ses derniers propos.
Un président français absent, une scène politique acharnée
Regrettable est cette montée de la xénophobie en France. Ne trouvant plus les moyens de proposer des solutions concrètes face aux vrais problèmes que connaissent les français (chômage, pouvoir d’achat, terrorisme, etc), les hommes politiques français ont visiblement décidé de se focaliser sur des questions superficielles, vaines et dont l’objectif est double : détourner l’opinion publique française et stigmatiser la population musulmane.
Où est François Hollande dans tout cela ? Le mutisme du Chef de l’État français est manifeste. C’est Manuel Valls qui semble avoir pris la relève, avec des propos qu’on croirait émaner de l’extrême Droite et non de la Gauche. Sans compter l’acharnement de Nicolas Sarkozy, candidat aux primaires des Républicains en vue des élection présidentielle de 2017, qui s’est déclaré, à titre d’exemple, en faveur de l’interdiction du voile dans les entreprises…
Où va la France ? Pourquoi se concentrer sur des questions aussi plates ? Est-ce en vue des échéances électorales ? C’est probable, et ça confirmerait la bassesse de la scène politique française d’aujourd’hui…
M.F.K