Plus que jamais, la question de la corruption est d’actualité en Tunisie. Selon les experts, ce phénomène coûte à la Tunisie 2% de son PIB. La bonne gouvernance représente-t-elle une solution face à ce fléau qui menace notre économie et, surtout, la crédibilité du service public ? La question reste posée et ne finit pas de susciter des débats. Thème récurrent, cette question a fait l’objet d’un séminaire organisé récemment par l’Agence Technique des Transports Terrestres (ATTT), sous le thème« la bonne gouvernance et la transparence au sein de l’agence technique du transport terrestre » .
Une charte pour instaurer la bonne gouvernance
Dans son allocution, Hédi Agrebi Jaouadi, PDG de l’ATTT, a souligné cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’agence de réaffirmer son engagement dans la stratégie de lutte contre la corruption et sa volonté, ainsi que celle de ses agents d’instaurer les valeurs de transparence au sein des services administratifs des entreprises et institutions publiques.
D’un autre côté, le PDG de l’ATTT a insisté sur l’adhésion de l’agence au principe de la bonne gouvernance, soulignant que le coup d’envoi de la signature du code des valeurs déontologiques et du comportement professionnel, sera donné au cours de cette journée. Ce document engagera ses signataires à respecter ses différentes clauses dont les principaux points sont notamment :
- La mise en place d’une stratégie de communication claire visant à promouvoir les efforts de l’agence et d’améliorer son image
- L’organisation des relations avec les clients à travers des mesures renforçant la transparence
- L’actualisation des services et employer des technologies nouvelles permettant de réduire l’intervention humaine, garantissant ainsi la crédibilité des services de l’agence
- L’adoption de mesures d’urgence afin de remédier au problème des longues files d’attente lors des visites techniques. Ceci passera par la mise en place par une seconde session de contrôle technique prévue pour les après-midi
Étendre les bases de la bonne gouvernance
Anis Ghedira, ministre du Transport, a souligné, dans son allocution, que cette manifestation s’inscrit pleinement dans le cadre de la stratégie du ministère dans la lutte contre la corruption. « Nous souhaitons étendre les bases de la bonne gouvernance afin de garantir la transparence et la satisfaction du citoyen », a-t-il souligné.
Le ministre a également annoncé qu’une cellule de bonne gouvernance a été mise en place au sein de son ministère. Celle-ci sera chargée de l’élaboration des plans de bonne gouvernance afin de combattre la corruption.
« Notre but est de mettre l’accent sur l’éthique auprès de tous les fonctionnaires. Notre ministère souhaite améliorer le lien entre le citoyen et l’administration », a conclu le ministre.
C’est par un vif débat que s’est achevé ce séminaire. Plusieurs points ont été abordés par les intervenants, portant, notamment, sur l’importance de la prise en compte des besoins réels des citoyens et de la manière de les satisfaire.
Il ressort toutefois, à travers les éclaircissements et réponses des officiels présents que le gouvernement semble s’accrocher bec et ongles au principe de la bonne gouvernance afin d’éradiquer la corruption. Cette bonne volonté est indiscutable. Reste à savoir si elle portera ses fruits.