Les réactions au refus du président de la République, Béji Caïd Essebsi, de signer la promulgation de la loi électorale dans sa version amendée ont été nombreuses. Sans doute, celle de Ghazi Chaouachi, député et dirigeant au sein du Courant Démocratique, a été parmi les plus notables. Dans un statut publié sur sa page Facebook, le député a appelé le Chef de l’État à présenter sa démission. « Lorsque le président de la République porte délibérément atteinte à la Constitution qu’il a pourtant promis de respecter, la démission devient un devoir », a-t-il écrit.
C’est le conseiller du président, rappelons-le, qui a confirmé l’information selon laquelle Béji Caïd Essebsi ne promulguera pas la loi électorale dans sa version amendée. Selon le conseiller, le Chef de l’État refuse la division qu’auraient pu susciter de tels amendements. Ces derniers, à titre de rappel, interdisent à toute personne propriétaire d’une association ou ayant fait des activités associatives de se porter candidate aux élections. On comprend bien que le texte visait spécialement 3ich Tounsi et Nabil Karoui, patron controversé de Nessma TV et d’Au Coeur de la Tunisie.