Le versement des salaires de la fonction publique, notamment dans le secteur de l’éducation, a pris beaucoup de retard en ce mois de janvier 2022. Du 18 de chaque mois, on est passé au 24, puis au 29 environ pour arriver, comme ce mois-ci, au 31 janvier 2022.
Selon Ghassen Ksibi, attaché de presse du secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), l’État a sollicité l’aide de la Poste Tunisienne pour assurer une partie des salaires. Elle a fourni ses réserves à l’État. Elles équivalent à 700 millions de dinars. « Quand est-ce cette hémorragie va-t-elle s’arrêter ? », s’est interrogé Ksibi.
Le président, pendant ce temps, continue de rêver de TGV
Le retard des versements des salaires témoigne des énormes difficultés rencontrées par les finances publiques. Chaque mois, les pouvoirs publics font du porte à porte pour trouver l’argent nécessaire pour payer les salaires. Cela relève presque de la mendicité. Même les retraités, eux qui ont tant donné à l’État dans le passé, touchent leurs pensions en retard. Et comme cela ne suffisait pas, ces pensions ont été revues à la baisse ! L’État a toutefois promis que tout serait rétabli à partir de février 2022.
Incapable de gérer le budget, le gouvernement a présenté une loi de Finances lacunaires et ambiguë à bien des égards. Les négociations avec le FMI, selon les bruits des couloirs, n’avancent presque plus. Pendant ce temps, Kaïs Saïed, président de la République, continue de parler d’un TGV reliant Bizerte à Tataouine et de vivre dans un monde de rêve. Il faut plutôt commencer par sauver l’économie, l’éducation, la santé et la jeunesse désemparée. Ce sont les piliers de la Tunisie…
F. K