Par Adel Ben Youssef
L’attribution de la Coupe du Monde aux États-Unis, au Mexique et au Canada et l’échec de la candidature du Maroc est porteuse de plusieurs messages politiques, économiques et sportifs pour la région du Maghreb.D’une part, la capacité à organiser un mondial à 48 équipes (nouvelle édition) est un facteur très important qui devrait inciter des candidatures doubles ou triples à l’avenir. En effet, compte tenu de l’existence d’un marché international important pour le football de qualité, la FIFA a porté le nombre d’équipes à 48 en 2026. Ceci conduit à des complications logistiques de taille qui pourraient être difficilement relevées par un seul pays ! La capacité d’accueil de 48 « foules » de supporters en termes de transport public, d’aéroports, d’hôtels, de routes, d’autoroutes etc… devient un élément primordial dans le choix des candidatures. Sur ce terrain l’attribution de la coupe du Monde à l’Amérique du Nord est très logique. Les écarts des équipements entre les deux prétendants est importante. Mais en considérant les 8-10 grandes métropoles du Maghreb (incluant la Tunisie et l’Algérie), les faiblesses auront tendance à disparaître et la faisabilité technique sera largement acceptée.
En termes politiques, le vote d’aujourd’hui montre la fragilité du système d’attribution des coupes du monde. Les influences géostratégiques sont fortes. La carte des influences a été clairement respectée avec des pays arabes et africains votant contre le Maroc. Une rotation dans l’attribution des coupes du monde avec des coalitions de pays africains pourrait permettre à l’Afrique d’organiser une seconde édition. De ce point de vue, une coalition de l’Afrique du Nord posséderait de nombreux atouts et devrait être dès à présent portée par les dirigeants politiques et la société entière. Cela permettrait de briser les « murs » entre les pays pour un intérêt commun et dynamiser le projet du Maghreb Arabe Uni. L’organisation de la coupe du Monde 2030 participerait, ainsi, à une plus grande intégration régionale et le développement d’un pipeline de projets structurant entre les pays de l’UMA.
En termes sportifs, la triple candidature acceptée aujourd’hui conduirait à considérer d’office trois équipes dans la liste des pays qualifiés sans passer par les qualifications (États-Unis, Mexique et Canada). C’est une première historique. Cela fausserait les qualifications dans la zone américaine qui sera surreprésentée. Mais au-delà de ce fait, l’attribution de cette compétition témoigne de la montée en puissance de la ligue nord-américaine du football professionnel qui arrive à être « vendable » à l’étranger et qui attire de plus en plus de joueurs professionnels européens. Sur ce plan aussi, monter une ligue « maghrébine » plus forte et regroupant les meilleures équipes du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie est une vraie alternative à des championnats ternes et sans intérêt commercialement parlant. Il y a véritablement un espace pour développer un produit de qualité et accroître l’attractivité commerciale de cette zone du Monde. Ainsi, ce championnat serait une étape majeure dans le projet d’une candidature commune à la coupe du Monde 2030.
Vous avez compris que l’organisation de la Coupe du Monde en 2030 par le Maroc, l’Algérie et la Tunisie pourrait être un vrai projet de société, économique, politique et sportif ! Qu’attendons-nous pour le mettre en œuvre ?
En termes politiques, le vote d’aujourd’hui montre la fragilité du système d’attribution des coupes du monde. Les influences géostratégiques sont fortes. La carte des influences a été clairement respectée avec des pays arabes et africains votant contre le Maroc. Une rotation dans l’attribution des coupes du monde avec des coalitions de pays africains pourrait permettre à l’Afrique d’organiser une seconde édition. De ce point de vue, une coalition de l’Afrique du Nord posséderait de nombreux atouts et devrait être dès à présent portée par les dirigeants politiques et la société entière. Cela permettrait de briser les « murs » entre les pays pour un intérêt commun et dynamiser le projet du Maghreb Arabe Uni. L’organisation de la coupe du Monde 2030 participerait, ainsi, à une plus grande intégration régionale et le développement d’un pipeline de projets structurant entre les pays de l’UMA.
En termes sportifs, la triple candidature acceptée aujourd’hui conduirait à considérer d’office trois équipes dans la liste des pays qualifiés sans passer par les qualifications (États-Unis, Mexique et Canada). C’est une première historique. Cela fausserait les qualifications dans la zone américaine qui sera surreprésentée. Mais au-delà de ce fait, l’attribution de cette compétition témoigne de la montée en puissance de la ligue nord-américaine du football professionnel qui arrive à être « vendable » à l’étranger et qui attire de plus en plus de joueurs professionnels européens. Sur ce plan aussi, monter une ligue « maghrébine » plus forte et regroupant les meilleures équipes du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie est une vraie alternative à des championnats ternes et sans intérêt commercialement parlant. Il y a véritablement un espace pour développer un produit de qualité et accroître l’attractivité commerciale de cette zone du Monde. Ainsi, ce championnat serait une étape majeure dans le projet d’une candidature commune à la coupe du Monde 2030.
Vous avez compris que l’organisation de la Coupe du Monde en 2030 par le Maroc, l’Algérie et la Tunisie pourrait être un vrai projet de société, économique, politique et sportif ! Qu’attendons-nous pour le mettre en œuvre ?