Pour une nouvelle dynamique entre la France et la Tunisie

Par Rayed Chaibi

 Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie et Son Excellence Dhia Khaled, ambassadeur de Tunisie en France, sont les nouveaux visages des relations franco-tunisiennes.

Deux diplomates expérimentés qui auront comme principale priorité et lourde tâche de relancer la coopération entre nos deux pays.
Car oui, les relations entre la France et la Tunisie ne sont pas – à l’heure actuelle – à la hauteur de ce qu’elles devraient être entre deux pays aussi proches historiquement.

Aussi, l’impulsion générée par l’arrivée des nouveaux ambassadeurs offre l’occasion idéale de repartir sur de nouvelles bases où compréhension et respect seront les maîtres-mots.
Dans cette région de l’Afrique où les tensions avec la France sont palpables, la Tunisie est le pays où il est possible de surmonter rapidement les malentendus et incompréhensions à la condition, non négociable, de prendre en considération ses revendications – naturelles et évidentes – de nation indépendante depuis bientôt 68 ans : le respect de sa souveraineté et de la non-ingérence dans ses affaires intérieures.
En outre, le président de la République Kaïs Saïed a donné un coup de fouet tonitruant à la diplomatie tunisienne brillamment incarnée et mise en pratique par le ministre des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens de l’étranger, Nabil Ammar. Cette nouvelle donne diplomatique doit être prise en considération par la France pour aborder ensemble, avec efficacité et pragmatisme, les problématiques d’un monde d’une exceptionnelle instabilité.
À l’heure où les tensions sont à leur paroxysme et où les guerres et les injustices font rage, la coopération entre la France et la Tunisie doit évoluer et se renforcer pour relever ces défis mondiaux. Nos deux pays ont tout à gagner à travailler ensemble sur des questions aussi majeures que la sécurité internationale, la migration, la lutte contre la pauvreté, le changement climatique ou encore la santé.
Cette nouvelle synergie profitera non seulement à nos deux nations mais aussi à toute l’Afrique dont la Tunisie est la porte d’entrée.
N’oublions pas également la communauté tunisienne de France et française de Tunisie qui doivent jouer un rôle dans cette nouvelle dynamique. En accordant une attention particulière à leurs besoins et préoccupations, nous renforcerons notre engagement envers ces citoyens qui, malgré la distance géographique, restent les ambassadeurs incontournables de notre amitié.
Le temps est venu de surmonter les malentendus potentiels, de renforcer notre partenariat d’exception et de jeter ainsi les bases d’un avenir où notre coopération transcende les intérêts individuels au profit de la paix, de la prospérité et de l’amitié durable entre nos deux peuples.

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