« C’est une réponse à une époque marquée par une instabilité économique mondiale ». C’est ainsi que la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a qualifié le projet de loi de finances et le budget pour l’année 2025 en réponse aux interrogations des députés lors d’une séance plénière conjointe au siège du Parlement.
La ministre a, à l’occasion, mis l’accent sur les efforts de l’État visant à répondre à ses engagements financiers internationaux, malgré des conditions économiques difficiles. Le gouvernement vise une réduction du déficit budgétaire à 5,5 % du PIB en 2025 et des progrès ont été enregistrés dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture et des infrastructures. Des avancées ont été également constatées dans des projets liés à l’électricité et au phosphate, deux piliers de l’économie tunisienne.
Abordant la question de la dette publique, la ministre a détaillé les efforts fournis par la Tunisie pour honorer ses obligations avec le remboursement de 25 milliards de dinars en 2024 et un prévisionnel de 24,7 milliards de dinars pour 2025.
Sihem Nemsia a, toutefois, reconnu que la situation des finances publiques reste tendue, avec un espace budgétaire limité en raison de l’importance du service de la dette.
En réponse aux interrogations des députés qui ont qualifié les budgets des dernières années de “budgets fiscaux”, la ministre a fait savoir que des efforts sont fournis pour diversifier les sources de revenus de l’État, citant dans ce contexte le règlement du dossier des biens confisqués, qui représente un apport financier significatif pour le Trésor public.
La question de l’intégration de l’économie parallèle a été également évoquée par les députés. «Elle constitue une priorité pour le gouvernement», a répondu la ministre qui décrit cette initiative comme un « défi d’État », non seulement pour les recettes fiscales potentielles, mais également pour les opportunités d’emploi qu’elle pourrait générer.
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