La Libye, pays d’Afrique du Nord riche en ressources énergétiques, est confrontée à une double crise de la production de gaz. La production brute de gaz naturel a chuté de 8 % en 2022, passant de 941,7 milliards de pieds cubes à 861,96 milliards de pieds cubes, soit 24,40 milliards de mètres cubes. Le tarissement est imputé à l’épuisement progressif des puits existants, mais aussi aux déficiences des infrastructures et au torchage du gaz.
Le torchage du gaz : Un fardeau polluant
Le torchage du gaz est une pratique courante dans l’industrie pétrolière et gazière, qui consiste à brûler le gaz excédentaire qui ne peut pas être utilisé. La pratique est très polluante et représente une perte importante pour l’économie libyenne. En effet, selon les estimations, la Libye gaspille environ 12 à 15 milliards de mètres cubes de gaz par an.
Effets économiques et énergétiques de la crise gazière
Le double déclin de la production de gaz a des conséquences importantes pour la Libye. D’une part, il réduit les revenus du pays, qui dépend fortement des exportations de pétrole et de gaz. D’autre part, il met en danger la sécurité énergétique de la Libye, qui est un important fournisseur de gaz pour l’Italie et d’autres pays européens.
Pour remédier à cette situation, la Libye doit investir dans la modernisation de ses infrastructures gazières et mettre fin au torchage du gaz. Ces mesures sont essentielles pour assurer la viabilité économique et énergétique du pays.