Pourquoi pas un hommage national à nos médecins ?

Cela fait plusieurs jours qu’aucune nouvelle contamination au COVID-19 (SARS-CoV-2) n’a été enregistrée. Au début de la crise sanitaire, en mars dernier, on s’attendait au pire et la panique avait atteint son paroxysme. Certains – sans citer de noms – avaient même prédit des milliers de morts en Tunisie, emportés par la maladie, prévoyant, par la même occasion, le chaos total.
Rien de tout cela aujourd’hui. La Tunisie confirme l’exception qu’elle a toujours été. La victoire, face au COVID-19, est collective et on la doit, surtout, à nos médecins et au personnel soignant en général. Non, le mérite ne revient pas au ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, encore moins à la directrice de l’Observatoire National des Maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), Nissaf Ben Aalya. Ils ont juste contribué à la réussite nationale.
Les plus gros efforts ont été déployés par le personnel médical sur le terrain : médecins, infirmiers, agents de la santé publique, consultants, cadres du ministère de la Santé… Enchaînant les nuits blanches, ils ont répondu présents à l’appel de leur pays, de notre pays. N’oublions pas, non plus, les sécuritaires qui ont continué à assurer la sécurité de la Tunisie, les militaires, les agents de la Protection Civile… Il y a, aussi, les agents de propreté qui, au péril de leur santé, n’ont pas manqué une seule journée de travail pour ramasser nos déchets et garder nos villes propres tout au long du confinement.
Il est important de saluer toutes ces personnes qui ont fait que la Tunisie figure, aujourd’hui, parmi les rares exceptions qui ont vaincu le COVID-19. N’attribuons pas cette victoire à une seule personne ou à des personnalités publiques, juste parce qu’elles sont des personnalités publiques. Ce serait dénigrer nos compétences. Pourquoi ne pas organiser un hommage national en leur honneur ? Ce serait la moindre des choses. Il serait grand temps, aussi, pour les décideurs politiques de se pencher sur le secteur de la santé, de le réformer et de répondre aux besoins des personnes qui y travaillent. C’est, aussi, la moindre des choses.
Bien entendu, la guerre contre le COVID-19 n’est pas encore terminée. La Tunisie a remporté plusieurs batailles, mais rien n’est encore joué, sachant qu’un autre défi doit être relevé par nos compétences à partir du 27 juin 2020 : la réouverture des frontières et l’arrivée des voyageurs.
Dans tous les cas, un sincère et grand merci à nos médecins et à nos compétences.

Fakhri Khlissa

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