L’inflation continue sa progression, mais à un rythme plus lent. L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,2% en février 2024, après une hausse plus prononcée de 0,6% en janvier, selon l’Institut National de la Statistique (INS). Au demeurant, l’IPC mesure l’évolution des prix au fil du temps, un peu comme une balance pour l’inflation. La légère décélération est due à la baisse des prix des vêtements et des chaussures, liée aux soldes d’hiver.
Néanmoins, plusieurs secteurs clés continuent d’afficher une inflation élevée. Les prix de l’alimentation et des boissons ont connu une progression de 7%, avec des hausses pour les viandes d’agneau (3,8%), de bœuf (1,6%) mais également des huiles alimentaires (1,2%), des légumes (0,9%) et du poisson (0,9%). La situation est préoccupante pour les ménages étant donné qu’elle affecte directement leur pouvoir d’achat et leur niveau de vie.
Le secteur de la santé est également touché par l’inflation. Les prix du groupe « Santé » ont augmenté de 5,2%, en raison d’un renchérissement des prix des médicaments (10,5%) et des prestations médicales chez les particuliers (0,2%). La conjoncture met en lumière les difficultés d’accès aux soins de santé pour une grande partie de la population tunisienne.
La baisse des prix des vêtements et des chaussures est une bonne nouvelle pour les consommateurs. Le recul, de 4,5% en février, est s’explique par les soldes d’hiver. Elle permet aux ménages de s’équiper à moindre coût et de soulager un peu leur budget.
En Tunisie, la hausse générale des prix reste une préoccupation majeure. La frêle décélération observée en février est bienvenue, mais elle ne doit pas masquer les hausses importantes dans des secteurs clés comme l’alimentation et la santé. Des mesures gouvernementales sont nécessaires pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages et lutter contre l’inflation.