Deux mois après la signature sous parrainage américain d’un accord établissant des relations diplomatiques entre les deux pays, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn s’est rendu en Israël ce mercredi. Abdellatif al-Zayani a rencontré son homologue mais aussi le président et le Premier ministre et a participé à une rencontre tripartite avec Benyamin Netanyahu et Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain actuellement aussi en visite dans l’entité sioniste.
« Il y a deux mois, nous avons écrit l’histoire » dit Benyamin Netanyahu. « Nous ouvrons la voie à une aube de paix pour tout le Moyen-Orient » se félicite de son côté Abdellatif al-Zayani.
Comme à chaque prise de parole, les protagonistes des accords d’Abraham ne manquent pas d’emphase pour évoquer le rapprochement en cours. Et Mike Pompeo y voit un message direct aux dirigeants iraniens.
« Ces accords disent aussi aux acteurs maléfiques, comme la République islamique d’Iran, que leur influence dans la région décroît et qu’ils sont de plus en plus isolés et le resteront jusqu’à ce qu’ils changent de direction », a déclaré le secrétaire d’État américain.
Lors de cette visite, Bahreïn et l’Etat sioniste se sont engagés à ouvrir prochainement des ambassades à Tel Aviv et Manama. Des liaisons aériennes directes devraient voir le jour en 2021. Au terme de trois discours consacrés à vanter cette ère « nouvelle », Abdellatif al Zayani fut le seul à finalement évoquer le sort des Palestiniens.
« Je continue de souligner dans toutes mes rencontres qu’afin d’atteindre et consolider une telle paix, le conflit palestino-israélien doit être résolu. J’appelle donc toutes les parties à revenir à la table des négociations pour parvenir à une solution viable à deux États, telle qu’elle est aussi recherchée par la communauté internationale », a affirmé Abdellatif al-Zayani.
Mais publiquement, le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn s’est gardé de tout commentaire sur les projets israéliens de construction dans une colonie de Jérusalem-Est, dénoncés par l’émissaire de l’ONU !
(RFI)