Des recherches menées par l’Institut national de la consommation (INC) indiquent que le coût du gaspillage alimentaire dans les supermarchés est autour de 3 milliards.
Selon les études issues des enquêtes de terrain effectuées par l’INC et aux multiples commentaires de consommateurs répartis sur tous les gouvernorats, la Tunisie comme le reste des pays de l’Afrique du nord et des pays du moyen-orient, importe la moitié de ses besoins alimentaires. Or, le coût du gaspillage dans ces pays s’élève à 50 milliards de dollars soit 200 kg de nourriture pour chaque individu. D’après les rapports de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 45% des produits gaspillés sont des légumes et des fruits, 28% de poissons, 19% des céréales, 18% des produits laitiers. Alors, quelle est la raison principale d’un tel état de choses?
Selon les études de l’INC, le problème pourrait s’expliquer par la course du consommateur aux divers produits, sa manipulation par la publicité et son comportement erroné quand il fait ses commissions à savoir 41% des familles tunisiennes ne préparent pas une liste des produits dont elles ont besoin avant d’aller faire les courses, 29% des Tunisiens avouent qu’ils sont influencés par la publicité.
Par ailleurs, 70% des personnes interrogées ont affirmé que le gaspillage alimentaire est très élevé dans le pays et que ce problème se complique encore du fait que beaucoup de consommateurs ne se rendent pas compte de leur mauvais comportement alors que 54% estiment que c’est un problème qui touche le monde entier et que la Tunisie n’en fait pas une exception.
Afin de faire face à ce fléau, l’INC recommande des campagnes de sensibilisation des méfaits du gaspillage, de mettre en place des mécanismes de suivi et de concevoir un plan national de lutte contre ce phénomène à l’instar des pays comme la France et l’Italie ayant des lois sur le gaspillage alimentaire permettant également à encourager les restaurants et les supermarchés à se débarrasser du reste des plats et des produits alimentaires au profit des associations caritatives, en les exemptant, en contre partie, des taxes municipales.
A noter que ce phénomène explose durant le mois du Ramadan. Près de 40% de la nourriture cuisinée finit à la poubelle.