Seuls 60,5% des marins pêcheurs tunisiens bénéficient d’une couverture sociale, selon une étude du Centre des Recherches et des Études Sociales (CRES). Un chiffre alarmant qui met en lumière les difficultés de cette profession à accéder à des droits pourtant fondamentaux.
L’instabilité du travail et les faibles revenus constituent les principaux obstacles à la protection sociale des marins. En effet, la pêche est une activité saisonnière et les revenus fluctuent en fonction des captures. De plus, les marins changent souvent de lieu de travail, ce qui rend difficile le suivi de leurs cotisations sociales.
Le coût élevé des cotisations sociales est un autre frein majeur. Les marins jugent le montant des cotisations disproportionné par rapport à leurs revenus incertains. Ils réclament une réduction du montant des cotisations et une adaptation des systèmes de protection sociale à leurs besoins spécifiques.
L’adaptation de la législation est une piste sérieuse pour améliorer la couverture sociale des marins pêcheurs. Le CRES préconise des solutions innovantes, telles que la création d’un régime de protection sociale spécifique à ce secteur ou l’assouplissement des conditions d’accès aux régimes existants.
Montage et réalisation: Riadh Sahli