Présidentielle : la discrète candidature d’Abdelkarim Zbidi

Chez l’opinion publique, à force d’en parler, la candidature du ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi, à la présidentielle commence à faire son chemin. Malgré tout ce que ce dernier puisse affirmer, nul doute qu’il y pense et qu’il préfère attendre le bon moment pour en parler. Hier encore, Zbidi a voulu maintenir le suspense – qui n’en est plus vraiment un – : « pour l’heure, je ne peux rien dire », a-t-il déclaré dans l’hebdomadaire Acharaa Al Magharibi. Serait-il « l’Oiseau Rare » dont Ennahdha en a parlé à maintes reprises ? D’ailleurs, le président du parti islamiste, Rached Ghannouchi, avait dit tout le bien qu’il pensait du ministre de la Défense : « C’est un ami d’Ennahdha, apte à se porter candidat », avait-il souligné. De toute manière, le parti annoncera l’identité de son Oiseau Rare en fin de semaine, et peut-être que cela coïnciderait, comme par hasard, avec l’annonce d’Abdelkarim Zbidi.
Dans tous les cas, ce dernier serait bien parti pour déposer sa candidature à la fonction suprême. Sur le plan légal, tout serait dans l’ordre. Selon la loi électorale, un candidat à l’élection présidentielle doit collecter, au minimum, 10 000 signatures de citoyens, mais il dispose de deux autres possibilités : un minimum de 10 signatures de députés de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ou un minimum de 40 signatures de maires.

L’image de « l’homme de confiance »
Abdelkarim Zbidi, pour sa part, a déjà récolté 12 signatures de députés et il est possible qu’il en obtiennent davantage. Il a déjà, à titre d’exemple, le soutien des députés Faycel Tebbini et Fatma Mseddi. Cette dernière, pour sa part, a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’un document de parrainage officiel, mais d’un « simple soutien moral ». Elle affirme, sur Shems FM, qu’un document officiel doit certainement exister où figurent déjà des signatures. « Je ne signerai qu’après avoir obtenu l’autorisation de Nidaa Tounes », a encore déclaré la députée.
En ce qui concerne Abdelkarim Zbidi, ce dernier veut se forger l’image de l’homme de confiance dont la Tunisie pourrait avoir besoin. Il a également profité de l’image du dernier membre du gouvernement qui a rencontré notre défunt président, Béji Caïd Essebsi, ce qui renforce l’image de l’homme de confiance. Arrivera-t-il à se l’approprier ?
Tout cela reste sur le plan communicationnel et il ne s’agit que de suppositions. Il faudra attendre l’annonce du principal intéressé. Elle ne tardera pas, car la course à Carthage est déjà lancée et nombreux sont ceux qui se bousculent déjà pour accéder à la fonction suprême.

F.K

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