Affaibli et désarmé notamment après l’arrestation de son président Rached Ghannouchi et du président par intérim Mondher Ounissi, le parti Ennahdha ne sait plus sur quel pied danser. Ses dirigeants soufflent le chaud et le froid. En témoignent les déclarations ambiguës voire contradictoires de Belgacem Hassen, conseiller de Rached Ghannouchi et l’une des figures les plus importantes du parti islamiste, accordées aux différents médias tunisiens et étrangers à propos de l’élection présidentielle qui aura lieu à la fin de cette année.
En effet, dans une interview accordée à la radio Diwan FM, décembre 2023, le dirigeant au sein du mouvement Ennahdha Belgacem Hassen a indiqué que ni son parti ni même l’opposition ne seront concernés par la participation à l’élection présidentielle sous le régime de Kaïs Saïed. Pour le dirigeant nahdhaoui, participer à une telle échéance électorale représente une forme de reconnaissance du “processus putschiste et de sa légitimité”.
Deux mois après, le même dirigeant nahdhaoui semble changer d’avis en annonçant, lors de son passage sur la chaîne Zitouna TV, un média proche de Montplaisir, que l’opposition, y compris son mouvement, n’ont pas encore décidé de leur éventuelle participation à la présidentielle !!!
“Nous sommes prêts, dans un cadre d’élections démocratiques, libres, crédibles et transparentes, d’y participer. le cas échéant, nous les boycotterons”, a fait savoir l’ancien député du parlement dissous, Belgacem Hassen, qui s’est exprimé au nom du Front national.
Une attitude qui ne sembla pas partagée par les autres acteurs de ce front puisque le parti Al Joumhouri, à travers son porte-parole, Wissem Sghaïer, avait déclaré à la plateforme TMédia qu’il a proposé la candidature de son Secrétaire général Issam Chebbi pour l’élection présidentielle.
Med Ali Sghaïer