Les candidats à l’élection présidentielle entament la dernière partie des débats télévisés dans la soirée de ce lundi 9 septembre 2019. A l’affiche ce soir : Youssef Chahed, Safi Saïd ou encore Kaïs Saïd. Les mêmes règles sont de mise pour cette dernière soirée de débat : les 8 candidats auront, chacun, droit à 1 minute 30 secondes pour répondre aux questions des journalistes sur les thèmes de la politique étrangère, de la défense et des questions générales relatives aux secteurs vitaux et aux libertés. Ils auront, entre-temps, l’occasion de s’exprimer librement et de formuler leur promesse électorale.
Cet exercice constitue une nouveauté pour la scène médiatique et pour la démocratie tunisienne. La HAICA (Haute Autorité Indépendante pour les élections) et l’ISIE (Instance Supérieure Indépendante pour les Élections) n’ont rien laissé au hasard. Certains observateurs disent qu’ils en font « trop » avec les règles. D’autres critiquent l’absence de débats entre les candidats puisque ces derniers ne sont amenés qu’à répondre aux questions posées à et à formuler leurs promesses, même s’ils disposent d’un droit de réponse. Autrement dit, aucune confrontation.
Plus de 3 millions de téléspectateurs
Ce qui est certain, est que les citoyens ont manifesté un réel intérêt pour les deux débats qui ont déjà eu lieu. Il suffisait, pour le constater, de se rendre dans les cafés. On aurait cru qu’on regardait un match de foot, mais c’était le débat qui a suscité un tel engouement.
En termes de chiffres, cet intérêt se confirme. D’après le PDG de Sigma Conseil, Hassen Zargouni, près de 3 millions de tunisiens étaient devant leurs télévisions pour regarder le débat du samedi 7 septembre 2019. Al Watanya 1 était en pôle position en termes d’audience avec 1,789 millions de téléspectateurs. On ignore encore quels seront les chiffres du dimanche 8 septembre et de ce lundi 9 septembre, mais ils devraient être aussi importants.
Même si certains points sont critiquables dans les débats télévisés, le tunisien a tout de même pu avoir une idée sur les candidats à l’élection présidentielle pour les départager. Il est, sans doute, mieux informé malgré l’absence d’un débat réel, et il saura, espérons-le, pour qui va-t-il voter. Il lui restera, par la suite, le débat de l’entre-deux-tours qui opposera les deux candidats qui disputeront la fonction suprême. Et là, le rendez-vous devrait être plus animé et, espérons-le, à la hauteur de notre jeune démocratie et du citoyen tunisien.