Avant même l’annonce officielle des résultats préliminaires de l’élection présidentielle anticipée, certains ont déjà annoncé la couleur concernant leurs consignes de vote pour le second tour. Les appels à voter pour le professeur de Droit Constitutionnel, Kaïs Saïd, se sont enchaînés. Il y avait, par exemple, le président de Courant Al Mahaba, Hechmi Hamdi. Ce mercredi 18 septembre 2019, c’était au tour de Hamadi Jebali et de Mohamed Abbou de le faire. Et il y en a eu d’autres au sein de la classe politique : Ali Laârayedh, Abdelatif Mekki (Ennahdha), ou encore Seifeedine Makhlouf. On ignore encore quelles seront les consignes de vote des autres personnalités écartées du premier tour, qui pèsent un peu plus lourd que les autres candidats. Certains, à l’instar de Youssef Chahed et de Hamma Hammami, ont préféré appeler leurs partisans à se concentrer sur les élections législatives d’octobre 2019.
Ce qui est certain, c’est que Nabil Karoui, actuellement en prison, risque de ne récolter aucun soutien de la part de la classe politique. Ceux qui ne veulent soutenir ni Kaïs Saïd ni Nabil Karoui appelleront peut-être à voter blanc.
Et qu’en sera-t-il des électeurs ? Vont-ils s’aligner derrière les consignes de vote de leurs candidats respectifs ? Pas si sûr, et l’expérience nous l’as prouvé à maintes reprises, notamment lors des élections municipales de mai 2018 où les indépendants ont fait une véritable percée, et même dernièrement lors du premier tour de l’élection présidentielle anticipée. Il s’agit, rappelons-le, d’électeurs qui en ont ras-le-bol des partis politiques. Nul ne peut prévoir les résultats du scrutin, sachant qu’en termes de rebondissements, on sera gâté avant le second tour sur le plan juridique – situation de Nabil Karoui -.
Les citoyens vont-ils se conformer aux appels des candidats ? Réponse très prochainement.