Dans un communiqué rendu public, mercredi 21 septembre 2022, à l’occasion de la signature de l’accord portant sur l’augmentation des salaires de base et des primes mensuelles fixes des journalistes, la Fédération générale de l’information (FGI) relevant de l’UGTT, a dénoncé le silence incompréhensible de la part des autorités en place face à la situation dangereuse que connaît le secteur de la presse écrite. Une situation dont l’impact est catastrophique sur la pérennité des entreprises médiatiques et par conséquent sur le droit des Tunisiens à l’information.
La FGI a appelé, à travers ce communiqué, le gouvernement à œuvrer pour aider le secteur de la presse écrite et électronique, frappé de plein fouet par une crise financière étouffante surtout au cours des deux dernières années suite à la pandémie du Covid.
La FGI appelle le gouvernement à activer la mise en œuvre des mesures suivantes :
– La signature imminente de l’avenant relatif à la convention collective de la presse écrite et électronique,
-Le versement des aides accordées aux médias touchés par la crise de la Covid-19, stipulées dans le décret n°30 du 10 juin 2020, sans conditions préalables sachant qu’il s’agissait d'aides conjoncturelles pour des services accomplis,
– Autoriser la prolongement du privilège de la prise en charge par l’État de la contribution patronale des cotisations au titre de la sécurité sociale, pour de 5 nouvelles années et ce à partir de 2022 en vue de permettre aux entreprises de presse de reprendre leur souffle surtout après deux années d'activité limitée en raison de la pandémie.
– La mise en application de l’accord portant sur l'achat des journaux et magazines par les structures de l’État et ce à travers des abonnements numériques, sachant que la plateforme a été mise en place depuis une année.
– Le respect du gouvernement de l'engagement pris pour la création d’une agence de publicité publique pour une meilleure organisation du secteur et une répartition équitable de la publicité et des abonnements publics.
Par ailleurs, la FGI a indiqué qu’elle militera pour la réalisation de ses revendications par tous les moyens légitimes, y compris la grève générale et les mouvements de protestation devant la Présidence du Gouvernement et le ministère des Finances afin d’honorer leurs engagements.
La Fédération générale de l’information a également exprimé son regret quant à la disparition du journal Al Anwar ainsi qu’à la situation financière difficile à laquelle font face Dar Assabah et la Société SNIPE La Presse.
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