Les résultats de ces deux accords ont fait l’objet, mercredi 9 janvier, d’une réunion extraordinaire du Comité directeur de la fédération tunisienne des directeurs de journaux.
Dans un communiqué rendu public, le comité, tout en saluant âr principe l’aspect « positif » des mesures annoncées et les avancées théoriques au niveau de l’accord conclu visant à faciliter la mise en oeuvre de l’engagement de l’Etat à prendre en charge les cotisations patronales au système légal de protection sociale, souligne à l’intention de ses adhérents, des journalistes et de tous les employés du secteur que :
– les dispositions des accords précités ne sont qu’une reprise de mesures annoncées auparavant avec la promesse de leur mise en oeuvre rapide à plusieurs reprises mais n’ont pas été appliquées jusqu’à présent. r
Un appel pressant pour l’application des mesures en faveur de la presse écrite
La FTDJ souligne que des centres de pouvoir politiques et administratives au sein de l’Etat qui « prétendent » défendre la liberté d’expression et de presse et font semblant de la défendre, agissent depuis des années dans le sens du blocage de toute possibilité de réforme et d’empêcher toute opportunité pour l’application sur le terrain de toute décision gouvernementale.
La situation financière des entreprises de presse ne cesse de se détériorer de manière excessive d’un mois à l’autre et jamais vue auparavant ce qui a mené à la fermeture de certains journaux et l’impossibilité pour d’autres d’honorer leurs engagements envers leurs employés, leurs fournisseurs et la CNSS.
La FTDH appelle dans ce contexte, le gouvernement à veiller à la concrétisation immédiate de ses engagements pris en faveur du secteur, ce qui permettra aux entreprises de presse de reprendre leur souffle.
« Des structures publiques qui « punissent » les entreprises de presse »
Par ailleurs, la FTDJ considère que les conditions « injustes » de l’article 67 de la loi de Finances 2017 dénue le principe de la prise en charge par l’État des cotisations patronales de son contenu. La Fédération appelle à réviser cet article dans le cadre du projet de loi de Finances 2018. Cette révision devrait s’accompagner, selon la Fédération, du décret attendu . Elle réclame, également, que le projet de loi de Finances 2018, stipule la création d’une structure pour la gestion des abonnements et de la publicité publics et la création du fonds de soutien à la presse écrite, promis par le Chef du gouvernement le 14 janvier 2017.
La FTDJ rappelle la nécessité d’adresser une note circulaire à tous les ministères et structures publiques, les obligeant, à partir du 1er septembre prochain, à l’achat des journaux directement auprès des entreprises de presse.
La Fédération souligne la nécessiter d’activer ces mesures en même temps, dans le cas contraire l’application de toute mesure indépendamment des autre serait improductif.
La FTDJ s=fait savoir qu’elle décidé de dénoncer toute structures ou institutions publiques qui « punissent » délibérément les entreprises de presse qui les critiquent, à travers l’annulation des abonnements publics et l’annulation des contrats de publicité ou le non paiement des factures.La FTDH appelle toutes les entreprises de presse ayant subi ce type d’agissements de lui remettre des rapports dans ce sens pour leur publication à l’intention de l’opinion publique.
Des mobilisations au programme
La FTDH considère, d’autre part, que la responsabilité de la situation critique de la presse écrite incombe en premier lieu aux pouvoirs publics, le gouvernement en tête du fait qu’elle n’a pas respecté ses engagements et n’a pas tenu ses promesses. Le gouvernement, selon la Fédération, a adopté une politique de la mort lente pour un secteur stratégique dont le rôle premier est la concrétisation de la liberté d’expression et la garantie des espaces nécessaires pour son application ainsi que l’accompagnement du processus démocratique. et la défense de l’État civil et de faire valoir les valeurs républicaines et les Droits de l’Homme.
Compte tenu de la gravité de cette situation, la FTDJ indique, à la fin, qu’une série d’actions est à l’ordre du jour. Une réunion se tiendra la semaine prochaine pour déterminer la nature de ces actions et l’annonce de leurs dates.
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