Il a fallu quelques années, une multitude de réunions, des promesses non tenues, des accords restés en suspend et des tensions en cours de route entre décideurs et professionnel pour commencer à entrevoir le bout du tunnel. Mais il semble que le chemin à parcourir est encore long. Restons optimistes. Il faut dire que la palme revient au gouvernement actuel qui a montré beaucoup de compréhension à l’égard des professionnels du secteur de la presse écrite et électronique.
Sauf que, en cours de route, car les pourparlers et autres réunions pour rapprocher les points de vue et convaincre de la nécessité de venir en aide à un secteur qui étouffait, voire moribond, beaucoup de titres ont mis la clé sous la porte et des journalistes professionnels se sont retrouvés à la recherche d’emplois. Mais il n’est jamais trop tard pour sauver ce qui reste à sauver.
La bonne nouvelle, c’est que le gouvernement a finalement accédé à deux principales revendications des professionnels de la presse écrite et électronique en adoptant, lors du conseil des ministres tenu mercredi 19 septembre, un projet de loi portant création d’une agence de gestion de la publicité et des abonnements publics et un décret gouvernemental fixant les conditions d’octroi du privilège de prise en charge des cotisations patronales des entreprises de la presse écrite au régime légal de la sécurité sociale tel que décidé par l’article 62 de la loi des finances 2018.
Il faut dire que s’agissant du privilège de prise en charge des cotisations au régime de sécurité sociale, le gouvernement l’a mis en oeuvre dès l’adoption et l’entrée en vigueur de la loi de finances 2018.
Ce qui achoppait c’était la création de l’agence de régulation, que certains voyaient du mauvais œil, alors que cette demande ne visait qu’à instaurer plus de justice et d’équité dans la répartition de la publicité et des abonnements publics entre les médias écrits qui respectent certaines règles notamment la déontologie de la profession.
Le gouvernement vient d’accéder à cette demande et il faut espérer que sa mise en oeuvre ne rencontre pas d’obstacle de quelque genre que ce soit.